Rencontre avec Khaled Farah
Présentez-vous Bonjour, je m’appelle Khaled Farah, j’ai 33 ans et je suis Strasbourgeois depuis toujours. Diplômé en droit […]
Je m’appelle Anne Coreau et je travaille actuellement chez Orange en tant que Directrice des projets innovants en Alsace et en Lorraine. Cette mission consiste essentiellement à animer les écosystèmes des territoires ainsi qu’à décliner les programmes Orange dans le cadre de l’innovation, comme par exemple dans l’accompagnement des startups ou le développement des usages d’une technologie telle que la 5G.
J’ai auparavant travaillé en tant que commerciale, fait de la médiation techno-commerciale en Allemagne. Et actuellement je travaille dans l’animation d’écosystèmes. Je m’appelle Thierry Ianni, et je suis directeur industriel chez VHM qui est une entreprise alsacienne multiactivité centenaire et très dynamique. En tant que vice-président, je complète les expériences des uns et des autres par mon réseau professionnel. J’apporte également la vision du client industriel lorsqu’une ICC s’adresse à lui.
Anne : J’en remarque deux très importantes : le ⸱la président⸱e est responsable de la direction générale de l’association ; décisions stratégiques, suivi d’objectifs, et collaboration avec le⸱la directeur⸱ice, qui nous rejoindra prochainement. Ce travail commun entre la direction et la Présidence nous l’avions commencé avec Sophie et Thierry. Il y a également une relation qui me semble tout aussi importante et pas assez travaillée aujourd’hui, c’est la relation avec les membres du comité directeur, qui peut être enrichissante pour l’association. Ma deuxième fonction en tant que présidente est un rôle de représentation. Je suis la porte-parole d’accro auprès des partenaires, des sponsors, des institutions, ainsi que du grand public. Notre travail de représentation avec Thierry est complémentaire et nous permet de confronter l’image d’accro et les décisions pour l’association.
Thierry : En tant que vice-président, j’apporte essentiellement un soutien logistique à l’association ainsi qu’à la présidente. Je suis également un partenaire de discussion sur certains sujets. Il y a toujours une bonne communication entre nous, ce qui nous permet de collaborer dans d’excellentes conditions. Il n’y a pas de vice-président dans toutes les associations, donc ce travail en binôme est une chance et une force. D’autant plus que c’est la première fois qu’un poste de vice-président existe chez accro.
Anne : En tant que présidente, mon défi principal est de positionner accro dans l’écosystème du territoire en tant que partenaire des nombreuses structures qui travaillent de près ou de loin dans le pôle ICC. Je pense que l’image que l’on se fait des industries culturelles et créatives est très souvent encore une image “d’artiste”. Et pourtant, le mot industrie montre bel et bien l’évolution vers laquelle se tourne ce domaine. En échangeant avec les lauréats Tango&Scan ou les membres, je me suis rendu compte que l’on mettait très rarement l’accent sur l’aspect développement commercial, qui devient aujourd’hui très important. Je souhaite développer davantage cet aspect pour nos membres. Les ICC sont également un secteur économique qui doit tendre à collaborer avec tous les secteurs du territoire : en allant des industriels, les incubateurs, les agences culturelles, ou les designers. Il est essentiel de réussir à trouver les connexions, les synergies entre tous les domaines pour que tout le monde puisse s’y retrouver.
Thierry : D’un point de vue personnel, le défi était de découvrir le monde associatif ainsi que celui des ICC qui étaient nouveaux pour moi. L’autre défi est très certainement celui de parvenir à rebondir positivement après le départ de Sophie Madjibé, qui a fait un travail remarquable, dans le but de pérenniser et accroître le rayonnement d’accro.
Anne : Présente dans l’écosystème du territoire et notamment celui du numérique depuis maintenant plus de 10 ans, j’avais envie de m’impliquer davantage sur le territoire, et de satisfaire ma curiosité du monde des ICC.
Thierry : De mon côté, j’ai eu la chance de participer à la Biennale Européenne de la Créativité en 2021, en tant qu’intervenant dans une table ronde, ce qui m’a permis de prendre connaissance de l’association, mais également de découvrir le monde des créatifs en l’occurrence celui des designers industriels. Et lorsque l’occasion de soutenir l’association en tant que vice-président s’est présentée, j’ai tout de suite accepté.
Anne : Je pense bel et bien qu’il y a un incontournable que l’on ne peut occulter, qui est l’appel à projets innovants Tango&Scan, qui est géré par accro depuis maintenant 13 ans. Tango&Scan a eu un impact significatif sur le territoire car la volonté de rapprocher des entreprises des ICC avec des entreprises du numérique est une opportunité unique. Cela témoigne de la synergie possible entre les deux mondes et les différents acteurs. Je pense sincèrement qu’il faudrait continuer à la développer et poursuivre la démarche en ajoutant des briques d’expérimentation pour renforcer l’impact.
Thierry : accro n’a pas encore développé toutes ses capacités, c’est une association bien connue et ancrée dans le territoire strasbourgeois. L’impact est grandissant, et la nouvelle direction saura évoluer dans ce sens.
Anne : Lors du récent départ de Sophie Madjibé, nous avons lancé un recrutement pour sa succession et la diversité des horizons, des expériences professionnelles des candidats ont témoigné du rayonnement d’accro.
Thierry : Je suis surtout fier des équipes. Ce sont des jeunes femmes qui ont déjà su démontrer toutes leurs capacités à gérer des projets d’envergure et demandant un engagement personnel fort. J’en profite une nouvelle fois pour leur tirer mon chapeau.
Anne : Je pense qu’il est important de continuer à travailler la synergie avec les différents acteurs de l’écosystème. Dans le cadre de l’appel à projet Tango&Scan de l’Eurométropole de Strasbourg, il me semble important de continuer à pousser les porteurs afin de créer un véritable vivier, développer les expérimentations et renforcer le rayonnement de l’association. Concernant l’intelligence collective au sein de l’association, je trouve que c’est un aspect qu’il faudra renforcer avec l’arrivée de la nouvelle direction. Il est important de travailler à la fois avec les équipes et le comité directeur.
Thierry : J’imagine un financement plus diversifié et des offres de services plus complètes.
Anne : D’un point de vue européen, des interactions transfrontalières ont déjà été mises en place par des membres de l’équipe. Et, le futur est encore à écrire.
Thierry : Il va falloir faire avec une plus forte baisse des subventions publiques et donc être fort de propositions pour relever ce défi. accro devra garder cette flexibilité et sa capacité de lecture de l’environnement pour s’adapter.
Anne : Nous avons la chance d’être transfrontalier, il faut donc trouver de nouveaux partenaires stratégiques outre-Rhin. Cette prochaine étape sera intéressante, car cette proximité géographique nous différencie.
Thierry : Nous allons le définir avec la nouvelle direction, qui devrait être en place en septembre au plus tard. Cela sera l’occasion de redéfinir les orientations et un calendrier clair de montée en puissance sur les différentes thématiques.