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Arlett Cinewear Arlett Cinewear Arlett Cinewear Arlett Cinewear Arlett Cinewear Arlett Cinewear

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© 128db – N.Dietrich

Présentez-vous et votre projet

Nous formons à nous trois l’équipe Arlett Cinewear. Le nom de notre projet est un hommage à la cinéaste Agnès Varda, référence à son prénom d’origine. Ce choix de nom est une manière pour nous de saluer toutes les femmes travaillant dans l’ombre du cinéma, ainsi que l’ensemble des techniciennes et techniciens. Ce projet est né après plusieurs rencontres sur des productions audiovisuelles.

La genèse d’Arlett repose sur une observation simple faite sur de nombreux tournages : pour travailler dans de bonnes conditions, il est indispensable de disposer de vêtements à la fois stylisés, confortables, et techniques. Afin de répondre précisément à ces besoins, nous avons réalisé des tests et envoyé des questionnaires à des technicien·nes, afin de recueillir des retours directs de notre public cible. L’audiovisuel compte plus d’une vingtaine de métiers, chacun avec ses propres exigences. Il était donc essentiel pour nous de concevoir des vêtements adaptés à un large éventail d’usages. Le pantalon sur lequel nous travaillons actuellement est principalement destiné aux machinos et aux électros, métiers qui demandent une technicité particulière. Toutefois, nous prévoyons d’élargir notre gamme avec d’autres produits pour l’ensemble de la profession.

Dans l’univers de l’audiovisuel, chaque personne exprime sa personnalité à travers son style vestimentaire. Avec Arlett, nous voulons combiner mode et technicité. Nous travaillons sur différentes coupes de pantalons, avec l’objectif de les rendre accessibles. Nos modèles intègrent des détails comme des sangles et du velcro, des éléments que nous manipulons quotidiennement dans notre travail. Ces ajouts permettent de concilier praticité et esthétisme. Pour l’aspect stylistique, il était crucial pour nous de créer un pantalon attractif, en phase avec la mode d’aujourd’hui, qui donne envie d’être porté. Grâce à notre partenaire Velcorex, nous avons opté pour une base en toile de coton.

Nos pantalons sont fabriqués à partir de « dead stocks » – c’est-à-dire des débuts de série jugés non conformes et donc mis en réserve. Cela nous permet de produire en petites quantités et ce de manière responsable. Certes, travailler avec des dead stocks peut être perçu comme une contrainte, mais cela correspond parfaitement à nos valeurs : promouvoir une production textile éco-responsable, made in France. En outre, chaque collection sera unique, car limitée en quantité.

Quels sont les avantages de travailler directement au sein de votre cible ?

Travailler dans le milieu de l’audiovisuel nous permet de comprendre intimement les besoins vestimentaires et techniques des technicien·nes. Nous avons une visibilité directe sur leurs attentes et contraintes, ce qui nous permet de concevoir des vêtements véritablement adaptés à leurs besoins quotidiens sur les plateaux.

Pourquoi pensez-vous que ce besoin n’a pas été identifié plus tôt ?

Nous avons toujours trouvé des vêtements adaptés pour travailler, qu’ils soient de marque ou non. Mais trouver un pantalon spécifiquement conçu pour les technicien·nes était un véritable défi. Le secteur étant encore considéré comme « niche », les grandes industries ont sans doute été peu attirées par ce marché. C’est pourquoi nous avons décidé de créer nous-mêmes ces vêtements, en réponse à un besoin réel.

Que rêviez-vous de devenir en étant enfant ?

Bastien : J’ai commencé à faire des films à l’âge de 14 ans avec la caméra du père d’un ami, et j’ai immédiatement accroché. J’ai très vite pris goût à être derrière la caméra, une passion que j’ai pu poursuivre de mes 13 à 16 ans. Par la suite, j’ai suivi une option cinéma au lycée, puis j’ai continué dans l’audiovisuel, avec une spécialisation en communication, ce qui m’a conduit à fonder ma propre société de production (La Vie est un Film). Pour moi, c’était véritablement un rêve d’enfant qui se réalisait. Avec le projet Arlett, j’ai l’impression de combler un aspect plus concret de notre métier, qui est souvent immatériel car ce que nous créons est visuel et éphémère. Arlett, en revanche, nous permet de créer un produit tangible et durable dans le temps.

Sybilla : J’ai toujours été fascinée par l’Art et les objets, ce qui m’a conduit à m’intéresser à leur aspect pictural, que ce soit dans les tableaux ou les photos. Le textile, en particulier, a toujours été présent dans ma vie, puisque ma mère était couturière. J’aime l’histoire liée aux vêtements, et je suis constamment curieuse de connaître l’origine des pièces que je porte. Les matières, les couleurs, les textures… Tout ce qui touche au vêtement me passionne.

Fabrice : Depuis toujours, j’ai été passionné par les vêtements et la photographie. J’aime jouer avec les textures, les formes, et capturer l’esthétique d’un moment ou d’un objet. Pour moi, la mode, c’est une manière d’exprimer ce goût pour le beau et le détail. Le cinéma est rapidement devenu une évidence, car c’était une façon de lier ces deux passions : à travers la mise en scène et l’image, je pouvais combiner mon amour pour l’esthétique visuelle et mon intérêt pour la mode. Avec Arlett, c’est un peu le prolongement de cette démarche, où je peux concrètement lier ces univers qui me fascinent.

De quoi êtes-vous le/la plus fier/fière ?

Le fait que la marque nous ressemble. C’est, à notre sens, le plus beau compliment que l’on puisse nous faire.

Quels conseils donneriez-vous à ceux qui souhaitent se lancer ?

Le dialogue est essentiel. Il est important de bien s’entourer, d’avoir du recul, de croire en son projet et surtout de bien connaître le secteur dans lequel on veut se lancer. Nous avions déjà une bonne connaissance du milieu de l’audiovisuel avant de créer Arlett, mais nous avons dû nous former au domaine du textile. Il faut prendre le temps de mûrir son projet, d’en considérer tous les aspects, car c’est dans cette réflexion que l’on bâtit des bases solides.